Kananga, anciennement Luluabourg, est une ville sise au centre de la République démocratique du Congo. Elle est la capitale de la province du Kasaï-Central .
Histoire
L’explorateur allemand Hermann Wißmann fonda en 1884 la station de Luluabourg, située sur la rive droite de la rivière Lulua. Les Luba s’orientent en regardant en tête, en amont, c’est-à-dire la source d’une rivière. Le deuxième nom de ce poste aussi répandu que le premier était Malandji-a-Nshinga.
Il est possible que ce nom de Malandji ait été suggéré par les 400 porteurs originaires de Malange en Angola. Mais il faudrait noter que cette hypothèse popularisée par les manuels scolaires n’explique rien, car le nom Malandji, singulier Dilandji « limace, limacon » et « réflexion, recherche » (provenant du verbe -landa), est Luba et que beaucoup de ces porteurs parlaient la langue Luba. En plus, on rencontre beaucoup de noms topographiques communs dans le Kasayi et en Angola. Après l’extension de Luluabourg de l’autre côté de la rive, donc sur la rive gauche, l’ancien emplacement continua à s’appeler Malandji-Makulu (=ancienne Malandji), nom conservé jusqu’à nos jours. Toutefois le nom de Malandji-Makulu souligne que la nouvelle extension de Luluabourg est Malandji-Mapya-mapya (Nouvel Malandji), appelé aussi Malandji-a-Nshinga (Malandji de lignes de communication).
Lors de la Table Ronde de Bruxelles où fut négociée l’indépendance du Congo, les différents représentants congolais s’étaient mis d’accord pour déplacer la capitale de Léopoldville à Luluabourg à cause de sa position centrale. Sous la conduite du sécessionniste Albert Kalonji, la province du Sud-Kasai déclara son indépendance en 1960. La capitale en était Bakwanga (aujourd’hui Mbuji-Mayi. 1962 vit le retour de la province sous le contrôle du gouvernement de Kinshasa. Luluabourg demeura toujours la capitale du Kasaï-Occidental.
Mobutu Sese Seko rebaptisa la ville Kananga, appellation d’origine et ignorée par le pouvoir colonial. Et même, quand le capitaine Adolphe de Macar fit déplacer Malandji, la population, elle, appelait la ville Kananga-Malandji (wa Nshinga = des câbles électriques). Le successeur de Macar fut le capitaine Léon Braconnier qui fit prospérer grandement la région en intensifiant les cultures de riz, de maïs, de sorgho et en favorisant l’accroissement du gros et du petit bétail, faisant de cette ville le centre de distribution de toute la région voisine. Il œuvra à l’amélioration des conditions de vie des blancs et des noirs, notamment par la construction d’habitations en briques. Ce fut également lui qui eut l’idée d’établir les premiers impôts en nature.
Sol, végétation, relief et sous-sol
Climat
Kananga connaît un climat tropical subdivisé en deux saisons, à savoir : la saison de pluie et la saison sèche.
La température moyenne varie de 25° à 30°C.
Situation administrative et démographique